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Photo du rédacteurMonster Diab

15- Il faut à nouveau s'adapter - Vivre sans gluten.

Une fois qu'on vous annonce que vous êtes coeliaque, on vous donne rendez-vous avec un nutritionniste de l'hôpital.


Après avoir appris à manger en comptant tous les glucides, le plus équilibré possible, nous apprenons à retirer le gluten, tout le gluten, les traces de gluten, la contamination croisée... (Bref je vais pouvoir me reconvertir.)


Il est vrai qu’en 2021 c’est plus facile d’avoir ce type de régime qu’il y a une vingtaine d’années. De plus en plus de marques fabriquent des équivalents sans gluten, sur les étiquettes industrielles on peut (presque) rapidement voir si il y a des traces de blé, d’orge, d’avoine, de seigle car tout est indiqué et le gluten fait parti des 14 allergènes "normalement" obligatoire à indiquer. L'application "Openfoodfacts" permet de scanner l'article et de connaître les allergènes pour la plupart des produits enregistrés. Quand on a un doute, c'est très pratique.


Pour les féculents qui représentent une part importante de l’alimentation d’un diabétique, nous avons le riz, les pommes de terre, les lentilles, le quinoa, la polenta qui naturellement sont sans gluten. On trouve facilement des pâtes à base de farine de maïs, de lentilles ou autre et elles sont plutôt bonnes. Il existe de plus en plus de gâteaux, farines, pain sans gluten dans les magasins.

En ville, la mode du sans gluten a permis l’ouverture de restaurants, boulangeries et pâtisseries sans gluten.


Le problème c’est que nous habitons en campagne et qu’il est plus difficile d’avoir du choix.

Il nous faut faire le tour de plusieurs magasins pour avoir du choix dans nos placards, il n’y a pas encore de restaurants ni de boulangeries/pâtisseries sans gluten. (A bon entendeur.. je serai une fidèle cliente si une boutique s'ouvrait près de chez moi !).


Lorsque nous partons en week-end ou en vacances il faut prévoir la valise sans gluten pour ne pas avoir de mauvaises surprises et chercher longtemps un plat sans gluten à lui donner. (Les superettes dans les stations de ski ou celles des campings nont pas trop de produits sans gluten et cela nous évite de faire le tour des grandes surfaces en arrivant).


D'ailleurs dès qu'on sort de la maison, on a l'impression que l'on part pour un mois !


C’est une organisation plus contraignante, plus restrictive que le diabète. Les extras sont interdits, pas de place à "tu peux en manger un peu on reprend le régime demain", non c'est strict et à vie (du moins pour l'instant).


On continue à faire de notre mieux pour qu'il ne ressente pas trop la différence, mais si le diabète nous permettait de le laisser manger avec les autres un gâteau d'anniversaire, des bonbons.. (même si on se trompait parfois sur le comptage des glucides du gâteau maison du copain, il avait le droit comme tout le monde à ces petits extras). Aujourd'hui il faut prévoir un gâteau sans gluten pour lui, des bonbons sans gluten etc.


A l'école, les anniversaires ne sont pas toujours indiqués à l'avance, et le soir il est difficile de consoler un enfant qui a été mis à l'écart de la petite fête de l'après-midi.


Même si on a réussi à trouvé beaucoup de choses, certains produits lui manque :

- les chips,

- le macdo,

- une pizza,

- les kinder bueno, les napolitains etc.. (toutes sortes de gâteaux que ses copains mangent devant lui que je ne trouve pas en équivalent sans gluten),

- les pains au chocolat ou les croissants, tout chaud du dimanche,

- les pâtisseries (éclairs, beignets, tartelettes..), je m'entraîne mais ça prend du temps,

- les cornets de glaces,

- les brioches,

etc.....


Alors, bien sûr je cuisine, je fais des essais, je râte, je recommence pour qu'il puisse avoir tous ces petits plaisirs comme avant.

Mais ça implique de toujours cuisiner, même les repas de l'école, toujours tout faire, tout anticiper, tout prévoir, tout compter, tout peser...

Je ne peux pas me dire, "tiens ce soir on va chercher des pizzas, je n'ai pas envie de cuisiner".


Il a prit conscience de ses maladies, il cumule parfois beaucoup de frustration, il s’effondre et me dit qu’il en a marre de vivre avec toutes ses maladies.. Qu'il n'a pas de chance ! Dans la bouche de son enfant, ces mots sont comme des coups de poignard dans mon ventre, j'essaie pourtant tellement de lui rendre la vie comme les autres.. Mais les enfants entre eux ne sont pas toujours sympa, il se sent souvent rejeté, différent.. et il n'est pas toujours facile de le consoler.


Alors OUI, le sans gluten il y en a "partout" aujourd'hui, mais bon courage à ceux qui doivent mettre en place, non par choix mais par obligation, ce régime, sans écart possible, pour la santé de leurs enfants avec les contraintes que cela implique !






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